Fête Nationale
Divertimento, feu d'artifice musical
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Dans quel état d’esprit abordez-vous le concert du 13 juillet ?
Avec une certaine forme d’exaltation ! Pour l’Orchestre Divertimento, ce concert est vraiment devenu une date repère, à la fois parce qu’il clôture la saison et qu’il permet par sa forme – c’est un rendez-vous en plein air – de fédérer des publics différents et de constituer ainsi un vrai moment de culture populaire. Après, on reste très concentrés sur cet évènement car sa dimension pyrotechnique nous interdit toute répétition !
Le maître artificier a-t-il son mot à dire sur la partition et les choix artistiques ?
C’est véritablement un spectacle qu’on écrit à quatre mains avec Joseph Couturier. Il y a une thématique musicale que je propose, qui peut être suggérée – ou pas – par la ville de Tremblay, et à partir de laquelle nous échangeons : moi, je fais des propositions et, la plupart du temps, c’est sur celles-ci que l’artificier va s’appuyer. Il y a aussi des œuvres qu’il connaît et qui l’inspirent, ce qui fait qu’il y a toujours dans la programmation musicale quelque chose qui vient de lui.
Cela étant posé, Joseph extrait dans cette matière les parties qui vont s’accorder au mieux au rythme d’un feu d’artifice. Ce qui rend également le travail particulièrement intéressant, c’est de composer une cohérence entre les logiques musicale et pyrotechnique. Sur ces aspects, il y a un grand nombre d’aller-retours entre nous.
Toute œuvre peut-elle s’accorder avec un feu d’artifice ?
Pas forcément, non. Même si Joseph Couturier maîtrise son sujet à la perfection, même s’il est capable de s’adapter sur des propositions très diversifiées, il reste que les contraintes sonores sont incontournables : compte-tenu de la puissance sonore du feu d’artifice, il y a des pièces qu’on ne peut évidemment pas jouer car le public ne les entendrait pas ! De la même façon, l’orchestre ne pourra pas jouer quelque chose qui n’aurait pas suffisamment de rythme…
Par ailleurs, nous sommes amenés parfois à faire des petites coupes – que les puristes ne s’effraient pas ! – pour la bonne raison qu’un morceau de 15 minutes ce n’est pas envisageable avec une pyrotechnie de 20 minutes… Non, toute musique ne s’accorde pas avec un concert pyrotechnique, et le choix des œuvres est fondamental dans la préparation d’un tel spectacle.
Justement, quel est le thème dominant du concert de cette année ?
Nous avons retenu le thème de la danse. Bien sûr, il n’y aura pas de danse proprement dite, mais c’est bien cette idée du mouvement qui va s’imposer. Nous avons choisi une partition dans laquelle on retrouvera beaucoup d’œuvres symphoniques inspirées de la danse, des danses symphoniques ou des extraits de ballets. Plutôt sur un répertoire européen.
On reste toujours sur un programme décliné en deux parties ?
Oui. Une première partie exclusivement musicale et le deuxième temps où la pyrotechnie intervient. L’idée, c’est de proposer un concert qui permette au public d’apprécier un véritable moment de musique. Ce sera l’occasion de partager des extraits du Boléro de Ravel, des Danses hongroises de Brahms… On entendra également les Danzas fantasticas de Joaquin Turina : ça, c’est peut-être un moins connu et, justement, c’est très dynamique et très beau !
En résumé, le concert fait la part belle à des compositeurs qui se sont tous inspirés de la danse. Et il y a aussi le fait que tous ces compositeurs ont fait le lien avec l’écriture symphonique et la musique populaire… C’est cette dimension, une musique ouverte et pas seulement réservée à une élite, que nous voulions proposer à la population.
Auteur : Eric Guignet
1 Commentaire
RIBAULT le 14/07/2019
Nous venons d'assister au feu d'artifice. MAGNIFIQUE , orchestre symphonique et spectacle pyrotechnique très proche, c'est un beau moment.
Bravo à tous, vous nous avez permis de partager ce spectacle en famille que nous avons tous énormément apprécié.
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