Sous un ciel d’automne, les casques jaunes s’alignent. Face à eux, les murs de la future école Jean-Dubief s’élèvent peu à peu. Ici, le chantier devient un terrain d’insertion et d’avenir. Accompagnés par le service municipal de l’Attractivité et Développement local et à l’initiative de France Travail, les participants ont été accueillis par l’entreprise Carl Construction et l’agence Self Intérim. « C’est une initiative de France Travail pour que les Tremblaysiens aient accès à l’emploi, notamment grâce aux clauses d’insertion », rappelle Frédéric Dutarque, chargé de mission Emploi-Insertion et Clauses sociales. Pendant la matinée, le conducteur de travaux, Franck Dion, a guidé le groupe à travers les différents corps de métier. « Dans le bâtiment, il y a tout : du manœuvre au conducteur de travaux. Et surtout, il y a de la fierté à construire », souligne-t-il.
Redonner confiance et perspectives
Jean-Sébastien Chaine, directeur des opérations de Self Intérim, a présenté les dispositifs d’accompagnement : « Nous aidons ceux qui veulent remettre un pied à l’étrier. Notre mission, c’est de leur permettre de retrouver stabilité et compétence ». La matinée s’est terminée sur une note enthousiaste. « C’était très concret, ça donne envie de s’y remettre », confie un participant. Pour d’autres, la visite a confirmé un choix professionnel. Tous repartent avec une même conviction : les métiers du bâtiment sont, plus que jamais, des métiers d’avenir.
Paroles de terrain
« Ce qui m’a impressionnée, c’est la diversité des métiers et la coordination sur le chantier »
Diplômée d’un Master 2 en énergies renouvelables, Karolina Gherardi-Stehling est venue à la visite pour mieux comprendre le métier de conducteur de travaux. « J’ai travaillé dans la rénovation et l’audit énergétique. Aujourd’hui, je veux me tourner vers la gestion de chantier. Cette immersion m’a permis de visualiser concrètement le rôle du conducteur et d’échanger avec des professionnels ».
« Le bâtiment, c’est ce que j’aime. J’ai retrouvé l’envie de reprendre »
Erhan Polat, ancien chef d’entreprise dans le gros œuvre, voit dans cette visite l’opportunité d’un nouveau départ. « France Travail m’a proposé cette journée d’insertion, et je n’ai pas hésité. Le conducteur de travaux m’a même proposé un poste de coffreur-brocheur. C’était une super matinée, je n’ai pas perdu mon temps », confie-t-il, enthousiaste.
Propos recueillis par P.G.