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L’école Honoré-de-Balzac porte bien son nom. En effet, deux professeurs des écoles de l’équipe d’enseignants (même trois avec l’auteur de BD Christophe Tardieux, dit Remedium) sont écrivains. Âgée de 50 ans, née au Raincy, résidant à Villeparisis, Sylviane Esteves, dite Polta, vient de publier Secte Tape, chez Hello éditions. 

Né à Drancy il y a 52 ans, Stéphane Florent, auteur d’Œil pour œil (éditions Books On Demand), a d’abord exercé la profession d’éducateur sportif dans différentes villes de Seine-Saint-Denis puis est devenu professeur des écoles. 


L’école est un véritable creuset d’histoires humaines. Chaque jour, nous sommes au contact d’émotions intenses, de parcours de vie singuliers, de petits et grands drames qui nourrissent notre imaginaire et notre désir de raconter.


« C’est ma catharsis » 

« Depuis l’adolescence, j’écris : poèmes, chansons, pièces de théâtre », explique Sylviane Esteves. « C’est ma catharsis. » En mai 2022, elle a fait paraître un premier roman, Toxiques, chez Maïa éditions. Dans celui-ci, elle plonge – dit-elle – au cœur des relations humaines « qui blessent, emprisonnent, consument ». C’est-à-dire « celles qu’on endure, qu’on confond parfois avec de l’amour, de l’amitié ou même de la loyauté ». Stéphane Florent, lui, écrit réellement depuis deux ans, mais en 2001, il avait rédigé un premier texte qui n’a pas été publié. 

L’action de Secte Tape, le dernier roman de Sylviane Esteves dite Polta, se déroule une semaine avant le confinement dû au Covid. Josselyn, coach de vie charismatique, et son ami Basile, vont accueillir un groupe de onze femmes. Elles seront complètement coupées du monde extérieur. De manipulations en manipulations, ils installent un climat propice à la peur et à la soumission. « Secte Tape s’inspire des techniques qui permettent à certains vendeurs de développement personnel d’assujettir leurs recrues dans un trompe-l’oeil spirituel », résume-t-elle avant d’ajouter : « Ce roman narre aussi les prémisses d’une secte, portée par la folie des fondateurs (…) Cette emprise psychologique me fascine autant qu’elle m’inquiète. » 

« Une image objective » 

Œil pour œil, l’opus de Stéphane Florent, est un roman policier. Là encore, son sujet est singulier, voire délicat, puisqu’il traite des violences faites aux enfants. L’action se déroule en Seine- Saint-Denis. « Ce département souvent mal considéré est pourtant riche d’une population diverse et d’une vie associative exceptionnelle. Mon livre a pour but de donner une image ni angélique ni trop sombre de la Seine-Saint-Denis mais la plus objective possible. » Une part de réalité voire d’autobiographie dans son histoire ? « Je n’ai jamais été directement confronté à l’inceste mais je suis sensibilisé par mon métier notamment aux maltraitances envers les enfants », reconnaît-il. « De plus, cela me semble être un phénomène de société. Il arrive que nous soyons témoin de maltraitances et cela nous touche évidemment. J’ai rencontré une personne qui faisait subir des violences sexuelles à des enfants dans le cadre sportif et cela m’a particulièrement touché car je n’aurais jamais soupçonné cet individu. » 

S’il ne s’explique pas pourquoi l’école où il exerce recèle tant de talents d’écriture, Polta, elle, est intarissable : « Il y a de cela deux ans, nous étions quatre écrivains à l’école Balzac, car Fabrice Mancipoz, ancien collègue, publiait aussi des romans (notamment L’Écocide). L’école est un véritable creuset d’histoires humaines. Chaque jour, nous sommes au contact d’émotions intenses, de parcours de vie singuliers, de petits et grands drames qui nourrissent notre imaginaire et notre désir de raconter. Ensuite, le métier d’enseignant, c’est aussi un travail sur le langage, la transmission et la narration. Par ailleurs, quand un de nous publie, cela crée une dynamique, un élan qui incite les autres à se lancer eux aussi. » 

Ses projets ? Assez, son troisième roman, paraîtra en septembre. Une de ses pièces de théâtre devrait être mise en scène à Vaires-sur-Marne en 2027. « J’ai également deux autres commandes d’écriture de pièces de théâtre en cours. Et dans quelques mois, je publierai un album jeunesse », ajoute-t-elle. Quant à Stéphane, il nous donnera à lire, sous peu, un deuxième roman policier sur le thème du huis clos inspiré de la pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre. L’école Balzac n’a pas fini de faire parler d’elle.

Sylviane Esteves et Stéphane Florent en quelques dates

2023 : Stéphane Florent se lance réellement dans l'écriture

2025 : Parution d'assez, troisième roman de Polta