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Le projet d’un troisième dojo devrait renforcer l'ancrage local de ces disciplines. Tour d‘horizon.

La « voie des pieds et des poings » résonne dans les salles du gymnase Toussaint-Louverture. Le cours plein, à craquer, d’enfants s’achève au rez-de-chaussée, tandis qu’à l’étage se termine un entraînement 100 % féminin. Une cinquantaine d'autres pratiquants adultes vont lui succéder. Sans nul doute, le taekwondo fait recette au TAC depuis 1999. Cet art martial né en Corée abrite à Tremblay son pôle le plus important de Seine-Saint- Denis, avec avec ses 300 licenciés. 51% de l'effectif est composé de femmes. Ce serait même encore plus si Hamid Hashemi pouvait pousser les murs. « Nous sommes obligés de bloquer nos effectifs, et notamment de filles qui viennent au taek pour sa dimension de self-défense et pour l’esthétisme de ces mouvements, entre tradition et modernité », explique le directeur technique. Mais le dirigeant préfère voir le verre à moitié plein et se féliciter de cet intérêt qui dure.

JO 2028

L’entrée du taekwondo aux Jeux olympiques de Sydney en 2000 a boosté sa notoriété. « Le taek plaît car les combats sont très spectaculaires ; ils ressemblent à des chorégraphies », reprend le spécialiste. Ce concentré de souplesse, d’explosivité et d’endurance impose d’être bien protégé. « J’ai suivi ma soeur et j’en fais depuis un an ; j’aime bien donner des coups de pied et aller au contact », confie Manel. Cet authentique espoir de 11 ans a rejoint le groupe compétition. Le club compte sur elle et sur un vivier d’une soixantaine de jeunes talents pour porter très haut ses couleurs dans les championnats. C’est le projet des quatre prochaines années. « Si nous parvenons à les garder chez nous, 6 athlètes âgés de 13 à 16 ans ont le potentiel pour briguer une qualification aux Jeux de 2028 », espère Hamid Hashemi. Mais la réussite de ce plan quadriennal est conditionnée par la création d’un nouveau dojo où caser tout le monde. Ce ne sera pas un luxe non plus pour les 240 adhérents qui pratiquent le taek en loisir. « Je m’entraîne depuis vingt ans dans ce sport qui est, pour moi, une source d’équilibre physique et mental », assure Didier 53 ans. Détenteur d'une ceinture noire, il n'est pas près de décrocher !
TAC Taekwondo : 06 98 03 78 90

Créatif Tremblay

Jiu-jitsu brésilien, grappling… : le Créatif Tremblay fait la part belle aux arts martiaux moins connus que le judo ou le karaté. Sur une centaine de jeunes, la moitié sont des filles – un tour de force dans les arts martiaux où les garçons se taillent habituellement la part du lion. En janvier dernier, le Créatif est revenu du tournoi international de Creil avec quatre titres de champion. La dimension sportive s’accompagne d’un volet socio-éducatif essentiel. Le club implique ses adhérents dans des projets de solidarité : participation à la construction d’un centre pour jeunes autistes au Maroc, parrainage de sportifs au Sénégal. La structure a également ouvert une section lutte. Il travaille en 2023 sur un projet de séjour dans les Alpes.
Créatif Tremblay : 06 17 99 98 92

Goju Ryu karaté club de Tremblay

L’unique club de karaté dans la ville, le Goju Ryu karaté club de Tremblay, s’attache à diffuser le versant traditionnel de son art martial. On y enseigne le combat au corps à corps en déployant des techniques de coups de pied, de poing,de coude, de genou, de main, mais aussi des blocages, des balayages, des projections… L'esprit est tourné vers le self-défense. Fort d'une centaine de licenciés, le club n’a pas envie de grandir davantage, de crainte de perdre le lien de proximité avec ses adhérents et de ne pouvoir assurer la même qualité d’enseignement. L'encadrement est composé à 100 % de bénévoles. La compétition n’y est pas non plus une finalité. Mais attirer encore davantage de femmes, oui, même si la structure en compte déjà 30 % dans ses rangs. En 2020, le club a ouvert des cours de karaté contact.
Goju Ryu karaté club : 06 15 99 57 32

Dojo Jigoro Kano de Tremblay

Organisateur des championnats de France master et para en juin 2022, et en novembre dernier de son traditionnel tournoi de la jeunesse, qui a réuni un millier de combattants, le DJKT (Dojo Jigoro Kano de Tremblay) attire toujours autant les adhérents. Il est même contraint d’en refuser car ses créneaux sont déjà pleins. Avec 396 adhérents, ce club, qui a fait du judo pour tous sa raison d’être, affiche une implication qui dépasse le périmètre du tatami du dojo Thierry-Ngninteng. Il a en effet mis en place un accompagnement social certaines familles de combattants, en grande précarité. De quoi renforcer sa popularité, la motivation de ses encadrants et ledynamisme de ses bénévoles. Le 8 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes, le DJKT organisera d'autre part une grande soirée de judo au féminin, du baby aux seniors.
Dojo Jigoro Kano de Tremblay : 06 29 55 64 36

Tremblay-en-France Judo

Un seul être vous manque… Le décès de son sensei Claude Jacquart, le 17 janvier 2023, a jeté un voile de tristesse sur l’ex-TAC Judo, à l’heure où même le club aux 400 adhérents repart de l’avant après la crise sanitaire. Côté compétition, plusieurs de ses combattants sont qualifiés pour les championnats interrégionaux individuels minimes. Deux de ses benjamines sont championnes départementales. En plus d’un socle majoritaire de jeunes adhérents, le TFJ abrite aussi un pôle d’une quarantaine d’adultes compétiteurs. On les a vus à l’œuvre lors d'un premier tournoi master en octobre dernier, qui avait réuni 400 combattants. 700 judokas de 25 clubs sont aussi attendus le 2 avril pour le 15e tournoi de la jeunesse, au palais de sports. Deux évènements lourds à organiser mais qui soulignent la bonne santé du TFJ.
Tremblay-en-France judo : 01 48 61 57 19

Viet vo dao Roseau 5

Sport national au Vietnam, d’où il est originaire, le Viet vo dao est encore un peu insolite en France. D’où l’intérêt de franchir la porte du Roseau 5 pour découvrir cette discipline poingspieds très spectaculaire, bardée de techniques de combat axées sur le self-défense. Cette école regroupe actuellement une quinzaine de licenciés au gymnase Toussaint-Louverture et au dojo Thierry-Ngninteng, pour des cours de Viet vo dao mais aussi de Viet tai-chi une variante basée sur des mouvements plus doux du corps. Mais qu’on se le dise, l’attraction pour le Roseau 5 dépasse la dimension sportive. Son enseignement associe le corps et l’esprit dans la recherche du contrôle de soi, la maîtrise parfaite du geste et la quête de l’énergie vitale. Si la compétition n’est pas une priorité, elle peut aider à faire grandir ses élèves. Tout comme les stages franco-allemands que le Roseau 5 organise deux fois par an.
Viet vo dao Roseau 5 : 06 11 09 79 81 / 06 63 78 96 95

« Un troisième dojo est à l'étude »
Disposer d’un lieu et de créneaux adaptés : c'est le nerf de la guerre pour toute association. À Tremblay, la vitalité du mouvement associatif, en particulier sportif, met à rude épreuve le partage des équipements, pourtant nombreux, pour que chaque club développe son activité. Les arts martiaux en sont un bon exemple. « Ceux-ci sont une place forte à Tremblay, ne serait-ce qu’avec les deux clubs de judo locaux, ce qui n’est pas courant dans une collectivité de notre taille, affirme Patrick Martin, adjoint au maire délégué aux Sports. Il y a aussi la une diversité des pratiques proposées, des plus populaires comme le judo, le karaté ou le taekwondo, aux plus confidentielles telles que le jiu-jitsu brésilien, le grappling et le viet vo dao. Cette variété de l’offre sportive est une richesse. C’est pourquoi nous soutenons les associations sportives aussi étroitement que nous le pouvons. » Bien consciente de la tension qui contraint certains clubs à refuser de nouveaux adhérents, la municipalité a prévu de lancer en 2023 une étude visant à étendre le gymnase Toussaint-Louverture pour la pratique des arts martiaux. « L’objectif est de créer un troisième dojo sur la ville, confirme Patrick Martin. Un équipement qui sera, comme les deux autres, également accessible au sport scolaire. »