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Objectif : relancer les échanges entre la Ville de Tremblay et celle de Beit Jala en Cisjordanie afin de promouvoir des projets sportifs et culturels entre les deux collectivités.

Mercredi 23 novembre 2022, la ville de Tremblay a reçu Hala Abou-Hassira, l'ambassadrice et cheffe de la Mission Palestine en France, à l'invitation du maire François Asensi et de la municipalité. Le but de cette visite étant de relancer une coopération en Palestine, notamment dans les domaines de la jeunesse, de la culture et du sport avec la ville de Beit Jala, située dans la banlieue de Bethléem en Cisjordanie.

Entre autres, la Ville souhaite promouvoir le rugby féminin en aidant à la construction d’un club local. Par ailleurs, dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Tremblay souhaiterait recevoir une délégation de sportifs palestiniens, à l’instar de l’accueil d’une délégation cubaine et peut-être bientôt d’autres issues du Burkina-Faso, de Côte d’Ivoire ou encore de Corée du Sud. Lors de cette rencontre, le maire et l'ambassadrice ont rappelé leur soutien à l'avocat Franco-Palestinien, Salah Hamouri, incarcéré par Israël sans accusation formelle depuis le 7 mars 2022. 

« Je suis touchée et extrêmement honorée de voir la ville mettre à l’honneur la cause palestinienne. Une cause pour la liberté, pour la Paix et pour la justice qui dure depuis 74 ans », a souligné dans son discours Hala Abou Hassira. « La ville de Tremblay défend une politique respectueuse du droit international en Palestine, a souligné pour sa part le maire de Tremblay. Elle demande le respect de l’aspiration de tout un peuple à la création d’un État de Palestine, dans le cadre d’une solution à deux États à laquelle nous tenons tous. »

À la rencontre des jeunes tremblaysiens

À l'issue d'une riche matinée de travail, l’ambassadrice a rencontré de jeunes Tremblaysiens à l'espace Angela-Davis pour un moment d'échanges en compagnie notamment de Philippe Bruscolini, l’adjoint au maire à la Jeunesse. L’élu a rappelé qu’à l’époque la ville avait initié une coopération décentralisée avec les collectivités de Beit Jala et d’Aubervilliers autour du tourisme et qu’une délégation de l’Office municipal de la jeunesse s’est rendue en Palestine en 2018. Des échanges malheureusement ralentis par la pandémie de Covid-19.

Durant cet échange, l’ambassadrice a relaté son histoire. « Après une manifestation, je me suis retrouvée emprisonnée dans une base militaire pour être interrogée. J’avais 13 ans, c’était le jour de mon anniversaire, relate-t-elle. Ce fut le point de départ de ma conscience politique et de mon futur engagement militant pour une cause noble, celle de la liberté de mon peuple. Je me suis ensuite engagée au sein du parti politique du Fatah. Après l’université, j’ai été nommée diplomate. Mon premier poste, c‘était en Afrique, au Gabon. J’avais 22 ans ! Devenir ambassadeur, cela ne se décide pas. C’est la conjonction du hasard et d’un dur labeur. »

Une jeunesse palestinienne dynamique

Les jeunes l’ont notamment interrogée sur les actions qu’elle entreprend auprès du gouvernement français pour alerter sur la situation de ses concitoyens, la place des femmes et des jeunes filles dans la société palestinienne ou encore sur le rôle de la diaspora palestinienne. La discussion a également porté sur la situation politique actuelle en Palestine et plus précisément sur la situation de la jeunesse. « La situation est extrêmement difficile, a affirmé Hala Abou Hassira. Un nouveau gouvernement israélien a été élu. On craint le pire avec une future alliance du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et ses partenaires d’ultra extrême droite (sic). C’est un régime de suprématie et de discrimination. Alors que notre jeunesse est en quête de sérénité, de tranquillité et de paix. Malgré les difficultés et un taux de chômage très élevé, elle est dynamique, active et connectée. C’est cette énergie qu’elle souhaite vous transmettre. »

En guise de conclusion, la première adjointe au maire, Virginie De Carvalho a salué sa disponibilité et l’importance de son message qu’elle porte au nom du peuple palestinien. « C’est un beau message de paix qu’il faut continuer à défendre et à faire vivre dans la réalité et dans nos cœurs, a affirmé l’élue. Cette journée a bien montré ce pont d’amitié qui lie notre ville et notre jeunesse. Celui-ci peut se concrétiser par une coopération mutuellement avantageuse, parce que nous sommes tous l’avenir, qui j’espère sera libre pour la Palestine. »