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Lumière tamisée, houle marine en fond sonore, tout est prêt en cette matinée de juin pour accueillir Ambrine, Melvyn et Lianna dans la salle sensorielle de la crèche de la Paix, au centre-ville. Rapidement, les deux plus grands sont attirés par la table lumineuse et ses cubes fluos et par les instruments de musique.

Entourés par Roxane Gauthier, éducatrice de jeunes enfants, et Koriane Clarion-Rosco, apprentie éducatrice, les trois bambins prennent plaisir à jouer dans cette ambiance dédiée à la détente et à la stimulation des sens. « Il arrive même que des bébés s’endorment dans ce hamac », précise Koriane, en y installant la jeune Ambrine en toute sécurité. Dénommée Quinté Sens, cette salle spéciale a su séduire les petits mais aussi le personnel encadrant, depuis son ouverture il y a plus d’un an.

D’un igloo à une salle d’inspiration Snoezelen

L’espace propose trois ambiances : un coin calme et blanc, une partie interactive avec différents luminaires et des fibres optiques de couleurs, et une petite tente pour jouer avec l’obscurité. D’ailleurs, Roxane y invite la petite Lianna pour quelques minutes ludiques avec la lampe UV. Chaque objet manipulé a pour objectif de développer la vue, le toucher ou l’ouïe. Roxane Gauthier revient sur la genèse de ce projet.

« L’aménagement s’est fait progressivement, d’abord avec un igloo et quelques fibres colorées dans un autre espace de la crèche. Nous avions déjà ce projet en tête depuis plusieurs années, souligne-t-elle. En parallèle, une étudiante nous a fait connaître l’approche Snoezelen, qui nous a plu. Il y a plus d’un an, nous avons pu financer l’équipement de cette salle, qui s’inspire de ce mouvement. »

Le concept Snoezelen a été développé dans les années 1970 aux Pays-Bas et s'adressait d’abord aux personnes en situation de handicap. Adapté à la petite enfance, il facilite la communication entre petits et grands, et favorise la détente en toute sécurité.

Un cocon dans la crèche

Au cours d’une séance, les enfants (pas plus de quatre) sont laissés en autonomie tout en étant accompagnés par deux adultes. La durée est définie en fonction des petits. « Ici, ils peuvent toucher à tout, poursuit l’éducatrice. Les fibres optiques peuvent même être mises à la bouche. À leur âge, c’est déjà une expérience d’allumer et d’éteindre une lampe par exemple.» Couverture lestée, instruments de musique, cubes lumineux, gants texturés, les supports ne manquent pas pour développer leurs sens.

Des stimuli bénéfiques, comme le souligne Aurélie Maquevice, conseillère municipale déléguée à la Petite enfance. « Le sensoriel a toute sa place dans les apprentissages et permet aux enfants de focaliser leur intérêt autrement. Un des avantages de cette salle est aussi d’apporter un apaisement en petit groupe, remarque-t-elle. D’autres crèches de la ville utilisent un chariot itinérant sensoriel. »

Au terme de la séance, petits et adultes sortent détendus de cette parenthèse. « Les bénéfices sont multiples. Certains y prononcent même leurs premiers mots, car ils sont trop timides avec le groupe », conclut Roxane Gauthier.