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Intitulée « Esclavage, abolitions, émancipation : un chemin de luttes », elle est à découvrir, du 10 au 27 mai, au jardin des Cultures Aimé-Césaire.

Depuis la loi Taubira de 2001, le 10 mai marque la Journée des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition. Du xve au xixe siècle, au moins 11 millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont été capturés en Afrique, transportés à travers l'Atlantique et réduits en esclavage pour travailler au sein d'exploitations coloniales en Amérique. Mais dans quel contexte l'esclavage a-t-il été aboli ?

Un chemin de luttes

" Tous ces aspects sont abordés dans l'exposition " Esclavage, abolitions, émancipation : un chemin de luttes " conçue par la Ville. Une vingtaine de panneaux retracent cette longue histoire depuis les débuts du commerce triangulaire (entre l'Afrique, l'Europe et les Amériques). Ils évoquent les conditions de vie des esclaves ainsi que les ravages durables de ces rapts sur la démographie des pays africains, vidés de leurs forces vives. L'expo aborde aussi les multiples formes de résistance des esclaves qui menèrent aux abolitions à partir de la deuxième moitié du xviiie siècle.

Visible du 10 au 27 mai au jardin des Cultures, l'exposition est accompagnée de trois oeuvres numériques réalisées par l'artiste Jerome Saint-Clair en partenariat avec l'espace Jean- Roger-Caussimon, avec la contribution d'une quarantaine de Tremblaysiens de tous âges qui ont réalisé des enregistrements sonores de citations issues par exemple du Code noir, de la déclaration à Saint-Domingue de Toussaint-Louverture, de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948, du Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire.

" Cette histoire est la nôtre "

" Cette exposition permet de regarder cette histoire bien en face, indique Marie-Ange Dossou, adjointe au maire, porteuse du projet. Cet événement met à l'honneur celles et ceux qui se sont battus pour l'abolition, à la fois des personnages illustres comme Toussaint-Louverture, mais également tous ces anonymes qui ont parfois risqué leur vie pour l'abolition. N'oublions pas qu'aujourd'hui encore, dans le monde, des millions d'êtres humains sont réduits à des formes d'esclavage dites modernes. Ce combat a donc aussi une dimension contemporaine. La Ville est très attachée à ce devoir de mémoire qui pose un regard lucide et exigeant sur une part de notre histoire collective, quelle que soit notre couleur de peau, quel que soit le quartier où l'on a grandi, quel que soit le pays dans lequel on habite. Cette histoire est la nôtre. "