Dans le tourbillon si particulier du tennis mondial, une potentielle ascension au sommet des classements dépend non seulement de réelles qualités sportives et de grandes capacités de travail, mais aussi d’un mental à toute épreuve et, il faut le dire, d’un brin de chance. Pour Sara Cakarevic, ce dernier ingrédient semble parfois faire un peu défaut. Car celle qui pointe actuellement aux alentours de la 400e place mondiale (après avoir connu le 304e rang il y a trois ans), a déjà fait sienne la nécessité de s’entraîner dur pour réussir à performer sur la scène internationale.
Grégory Carraz, ex-54e mondial et entraîneur national, dressait il y a quelque temps le portrait de la joueuse : « Elle a de bonnes qualités avec un très bon cardio, des qualités de pied, de balle, un bon service et un bon coup droit. Elle est capable d’accélérer aussi. Il y a certes des progrès à faire dans certains domaines, mais elle a du potentiel. Elle est très respectueuse et bien élevée mais aussi très travailleuse. Il y a un juste milieu à trouver pour elle. Sincèrement, elle peut entrer parmi les 250 puis les 100 meilleures joueuses du monde à moyen et long terme. »
Pour l’heure, après avoir été longuement gênée par des blessures entre 2018 et 2019, la droitière a repris le taureau par les cornes malgré un contexte très particulier pour le tennis de haut niveau en raison de la pandémie. Sa récente finale sur la terre battue du Havre ainsi que son arrivée dans la structure privée de Jean-René Lisnard, l’Elite Tennis Center, laissent présager de nouvelles évolutions pour sa carrière, qu’elle espère la plus florissante possible.
Celle qui a démarré le tennis, par hasard, en « (s’)inscrivant avec la fille de (son) parrain », le reconnaît sans ambages : « Le tennis, ça a d’abord été un loisir mais j’ai tout de suite eu envie d’en faire au plus haut niveau, d’être la plus forte, de jouer les plus beaux tournois. Je n’ai jamais eu envie de jouer juste pour jouer, juste pour faire du sport. »
Invitée aux qualifications de Roland-Garros en 2017 et 2018, la jeune femme n’a pas fini de démontrer sa rage sur les courts du monde entier. « Roland-Garros m’a donné un aperçu de ce que pouvait être une joueuse pro. C’est la vie de rêve. À long terme, j’espère que je vais disputer tous les Grands Chelems et les plus grands tournois qui existent. »
Le tennis, ça a d’abord été un loisir mais j’ai tout de suite eu envie d’en faire au plus haut niveau, d’être la plus forte, de jouer les plus beaux tournois. Je n’ai jamais eu envie de jouer juste pour jouer, juste pour faire du sport.