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Avec ses grands espaces verdoyants et ses aménagements sportifs, le parc de Tremblay s'est, en quelques semaines, transformé en salle de sport à ciel ouvert. Autorisée en plein air, l'activité physique est salutaire pour de nombreux habitants à la recherche de bien-être et désireux d'échapper au stress.

Pour se défouler, le Karaté club de Tremblay donne ainsi rendez-vous aux amateurs le vendredi midi, alors que l'activité de la structure est en pause depuis fin octobre. Direction le city stade, donc, en ce vendredi d'avril. Cinq personnes participent à la séance. Durant une heure, Henri Biancardini, le président du club, et Éric Vidal, l'un des entraîneurs, proposent de s'initier à quelques techniques de self-défense tout en utilisant des mouvements de karaté. " Ces séances sont adaptées à la forme de chacun. Par rapport à des entraînements classiques, il y a moins de rituels qu'au dojo. Notre objectif est de proposer une activité physique tout en augmentant la confiance en soi de chacun ", souligne Henri Biancardini.

Lors de cette session, des personnes débutantes ont côtoyé un licencié du club. Des créneaux sont également prévus le dimanche matin dans le parc de la Poudrerie ; ils sont plus axés sur les techniques du karaté. Abdelkader Bensha, licencié depuis six ans au club, retrouve le plaisir de bouger. " Faire du sport me manquait. Je participe à toutes les séances que peut organiser l'association. Pour me maintenir en forme, je cours aussi dans les stades ", confie-t-il.

Séries de squats et chants d'oiseaux en bonus

De fait, le parc propose un cadre agréable, où les pratiquants se réunissent en nombre limité et en respectant les gestes barrières - le chant des oiseaux en bonus. Au bout de l'allée centrale, le TAC Athlétisme prend régulièrement place, et plus précisément le groupe de marche nordique fit.

Ce mardi soir, six femmes sont parties du parc des sports Georges-Prudhomme pour rejoindre ce coin de l'allée, équipées de leurs bâtons de marche. Réparties sur deux lignes, elles suivent les exercices de leur coach, Gabrielle Issuirée. " Allez, maintenant on enchaîne avec vingt-cinq squats ", annonce-t-elle aux participantes, qui s'aident de leurs bâtons pour répéter les mouvements. Ça tire dans les jambes et les bras, mais pour beaucoup, cette heure d'exercice physique est salvatrice. Certaines ont dû arrêter la natation, le judo ou la salle de sport.

Les séances du TAC Athlétisme rencontrent en tout cas un grand succès. En un mois, elles ont séduit 40 à 45 personnes, et beaucoup les ont découvertes au cours d'une promenade dans le parc. Comme l'a remarqué le président du TAC Athlétisme, Kamel Machroub, " ces séances attirent tous ceux qui veulent pratiquer une activité physique. Nos licenciés peuvent continuer à s'exercer sur la piste mais nous devons nous adapter à l'évolution du protocole sanitaire et au couvre-feu. Durant les vacances d'avril, le club a néanmoins reçu l'autorisation d'ouvrir la piste toute la journée aux licenciés ".

Quant au TAC Gymnastique sportive, une solution a été trouvée depuis fin mars, avec des séances extérieures, près du complexe sportif Jean-Guimier, pour la baby gym. Le mercredi et le samedi matin, les modules de gym et de motricité sont sortis sur une partie du terrain de rugby. Les premières séances de test avec des groupes de 15 enfants ont ravi les familles. Les plus petits, eux aussi, ont bien besoin de se défouler !