Le temps suspendu des Jeux olympiques a laissé en jachère le dossier du CDG Express. Mais à Tremblay-en-France, les trains n’ont pas attendu la fin de l’été pour faire vibrer les murs. Alerté par plusieurs courriers du maire, François Asensi, le dernier daté du 17 juin 2025, le Préfet de Région, Marc Guillaume, accompagné du Préfet de la Seine-Saint-Denis, Julien Charles, sont venus en mairie à l’invitation de l’édile pour renouer le fil du dialogue.
Sans détour, le préfet a reconnu la nécessité de repartir de données actualisées : les mesures d'impact utilisées par SNCF Réseau, datant de 2017, sont jugées obsolètes. Une nouvelle campagne de mesures acoustiques, sur le terrain, sera donc lancée à la rentrée. Elle s’appuiera sur des capteurs, des ressentis et des données objectives, en lien direct avec la Ville. Le préfet a insisté sur l’importance de ne pas se limiter au seul point de vue de SNCF Réseau pour établir un diagnostic clair, juste et partagé par l’ensemble des acteurs.
Etudes relancées, merlon étudié, isolations en vue...
Le préfet a confirmé le financement de l’isolation phonique pour les 59 habitations prioritaires longeant les voies ferrées dès l’automne 2025, mais la ville en recense déjà près de 100 impactées (soit 300 personnes). Une vision élargie est donc demandée par la municipalité. Autre enjeu fort : la barrière végétale anti-bruit, portée par la ville depuis 2019. D’un coût modéré de 700 000 euros (soit 0,023 % du coût global du projet du CDG Express), et permettant de baisser les nuisances de 8 décibels, le merlon de 710 mètres (couvrant le sud du Bois-Saint-Denis) sera réétudié sérieusement à partir de septembre, avec une étude de faisabilité intégrant la commune. Le maire a proposé que cette étude soit confiée à une structure technique indépendante, pour garantir l’objectivité des conclusions.
Enfin, le maire a proposé d’affecter autrement les 280 000 euros qui devaient initialement compenser l’artificialisation des sols au Vieux-Pays liée à l’extension de la maison d’arrêt, en les consacrant justement au financement du merlon végétal.
À Tremblay, l’heure n’est plus aux constats. Rendez-vous est pris en septembre pour passer des intentions aux actes : l’isolation, le merlon et le redéploiement budgétaire sont désormais sur les rails.