Trois groupes à l’entraînement remplissent la salle de boxe du gymnase Jean-Guimier. C’est la ruche bourdonnante du Full kick boxing club (FKBC). Tandis que les compétiteurs s’affrontent sur le ring, un essaim de moins aguerris applique les consignes des coachs. Au milieu de la salle, les novices s’initient aux enchaînements pieds-poings.
Ce soir, Cheikh Omar Toumkara, fondateur du FKBC dans les années 2000 pour empêcher les gamins de faire des bêtises, s’est fendu d’une visite surprise. Quelques mots d’encouragement à tous, des messages sur les valeurs du sport, une salve d’applaudissements : les encadrants sont ravis.
Faire évoluer l'image des sports de combat
Le FKBC, c’est plus de deux cents licenciés et quatre entraîneurs diplômés. « Chez nous, on préfère pousser les murs plutôt que refuser des inscriptions », assure Abdel Saci, dirigeant bénévole. En compétition ou en loisir, l’enseignement du kick boxing, du K-1 et du muay thaï attire les Tremblaysiens dès l’âge de 5 ans, et aussi de plus en plus d’adolescentes. « Cette féminisation permet de faire évoluer l’image des sports de combat », se réjouit Carine Clotail, la présidente.
« Mes copines m’ont donné envie d’essayer. J’ai adoré les contacts, la technique, et maintenant la compétition », confie Salma, 12 ans, déjà championne de France benjamine. Badis, 14 ans, champion d’Îlede-France minime, renchérit : « Le kick, c’est mon échappatoire après le collège. L’ambiance est super, et les entraîneurs s’occupent de tout le monde ».
L’été dernier a encore renforcé la cote d’amour du FKBC. « Nous avons participé aux animations dans les quartiers et au Club 2024. Résultat : un afflux de licenciés en septembre », explique la présidente. Le Full kick boxing club évolue avec son époque et son environnement.