Le 11 décembre dernier, c’est le Vert-Galant qui a fermé la ronde des conseils de quartier de fin d’année, débutée trois semaines plus tôt au Vieux-Pays. Trois semaines où l’on a discuté propreté, cadre de vie, développement urbain, démocratie locale pendant que le gouvernement peinait toujours à voter un budget pour la France. Une incapacité de l’État qui a des conséquences locales rappelait Virginie de Carvalho, adjointe au maire en charge des finances en ouverture d’un conseil de quartier qui faisait salle plus que comble - une centaine de personnes - du côté de l’école Jean-Jaurès :
« Nous allons devoir décaler le débat d’orientation budgétaire de Tremblay qui devait avoir lieu en décembre, parce que nous ne savons toujours pas à quelle sauce les collectivités locales vont être mangées, puisque l’État veut faire payer son déficit aux communes. D’après les calculs de nos services financiers, ce sont 5 millions d'euros que l'État veut nous prendre. C'est une menace pour l’ensemble des services publics de proximité, avec une restriction importante de nos moyens qui pointe à l’horizon… »
Des paroles qui font vite réagir la salle où une voix décidée demande s’il ne serait pas « judicieux d’avoir moins d’agents municipaux ? » Réponse toute aussi décidée de Virgine de Carvalho : « Nous, nous posons surtout la question de quel service nous rendons aux Tremblaysiens... Proposer un service public de qualité est un choix politique assumé qui demande aussi des moyens humains. Avoir un CCAS, proposer des services aux retraités, par exemple, cela va au-delà des compétences communales, mais nous le faisons !»
Quelques rappels utiles
Cette précision apportée, il était temps de dérouler l’ordre du jour du conseil de quartier où la thématique de la propreté suscitait un nombre important de questions et d’interpellations de saison. Des exemples ? « À qui revient de ramasser les feuilles mortes sur les trottoirs. Et les branches cassées ? Que faire quand les lignes téléphoniques sont sectionnées après une taille des arbres ? » L’occasion pour les services techniques de la Ville de faire quelques rappels utiles : « Les feuilles mortes doivent être ramassées par les propriétaires privées sur le trottoir au droit de leurs maisons ou copropriétés (...) Lorsqu’une entreprise prestataire en charge de la taille des arbres sectionne une ligne téléphonique, elle a normalement la charge de la faire réparer, ce qu’elles ne font pas toujours malheureusement alors n’hésitez pas à le signaler à la police municipale. »
Encore plus lorsqu’on sait que Tremblay compte 90 kilomètres de voirie et 5 000 arbres répartis sur tout son territoire. « Les équipes de la voirie font des tournées régulières dans les rues, mais si vous repérez un problème, signalez-le(1) et nous pourrons intervenir plus rapidement », rappelait-t-on encore du côté des services de la Ville.
« Unissez-vous ! »
Autre sujet, également de saison, celui des inondations subies au cours de l’automne. Là, c’était au tour d’un représentant de Paris Terres d’Envol, l’agglomération à laquelle appartient Tremblay avec 7 autres villes avoisinantes, d’apporter davantage de précisions sur les moyens employés pour mieux drainer les fortes pluies : « En 2025, nous allons continuer une campagne de travaux pour répartir dans le quartier un ensemble de bassins de rétention des eaux de pluie, tout en continuant l’entretien régulier des réseaux d’assainissement. »
D’assainissement enfin, il était encore question mais côté dettes lorsque plusieurs habitants du patrimoine de Logirep interpellaient l’équipe municipale sur les rappels de charges « insensés » de consommation d’eau envoyées ces dernières semaine par leur bailleur. « Et pourtant, ce n’est pas de l’eau de source qui coule dans mes robinets », ironisait une habitante qui venait de recevoir sa facture.
Une situation, comme celle des autres locataires du patrimoine de Logirep, que la Ville de Tremblay s’est engagée à examiner, en mettant les choses à plat dans les prochains jours : « La Ville vous accompagnera comme elle l’a déjà fait par le passé, assurait Virginie de Carvalho, en conclusion du conseil de quartier. Mais n’hésitez pas à déjà vous réunir en amicale de locataires, ensemble vous serez plus forts… »
(1) Brigade de protection de l’environnement : 01 80 62 91 05