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Cet événement a offert une tribune aux Tremblaysiens pour partager leurs expériences, exprimer leurs préoccupations et contribuer activement à la recherche de solutions. Retour sur une soirée d’échanges fructueux.

Plus de 250 citoyens parmi lesquels des salariés, des lycéens, des étudiants et des chefs d'établissements ou d’entreprises, ont répondu à l’appel de la Municipalité pour s'exprimer.

En préambule, le maire François Asensi - initiateur de la pétition qui a rassemblé plus de 3 000 signataires et du lancement de la mobilisation citoyenne - a rappelé les dates marquantes des actions menées par la ville. Il a mentionné les alertes adressées à Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités sur les conséquences de la privatisation en octobre 2022, ainsi que les divers dialogues avec les élus locaux, les lycéens, les étudiants et le soutien aux chauffeurs grévistes de Transdev. La mobilisation des élus à la gare du Parc des expositions à Villepinte en février dernier a également été évoquée.

Ensuite, Mohamed Ghodbane, conseiller municipal aux transports a introduit les deux sujets qui cristallisent le plus de plaintes, c’est-à-dire la réduction de l’offre de bus et les dysfonctionnements du RER B. Invité pour l’occasion, le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis, Fabien Gay, a souligné pour sa part l’attitude des pouvoirs publics en matière de transports, tout en faisant ce constat : « Nous avons des choses en commun entre les quartiers populaires, les territoires ruraux et ultramarins, là aussi dépourvus de transports. C’est en réalité une assignation à résidence. À titre d’exemple, ces trois dernières années par deux fois, le RER B a été interrompu du vendredi au dimanche alors qu’il y avait les journées du patrimoine. Être privé de mobilité, c’est donc être privé de culture, mais aussi de pouvoir accéder à son travail, à l’éducation, à l’accès aux services publics », s’est-il insurgé.

Des échanges constructifs

Dans un second temps, un temps d’échange et de débat avec la salle était organisé autour de trois sujets importants. Le premier était consacré à la privatisation des bus et ses impacts sur le secteur économique, le deuxième toujours sur les bus mais cette fois concernant les impacts sur le secteur scolaire et le troisième thème sur les dysfonctionnements du RER B.

Ces interventions avaient pour fil conducteur les conséquences au quotidien pour les usagers et les habitants, ainsi que les actions menées par la Municipalité et le fruit de la mobilisation citoyenne. Plusieurs intervenants ont pris la parole, notamment Steeven Brillant, directeur du développement chez Paris Nord 2 – AeroliansParis et Vanessa Boulard, directrice-adjointe de l’EPHAD du Vert-Galant, pour le premier thème. Tous deux, ont souligné le rôle crucial des transports dans le développement de leur activité et sur les personnels ainsi que sur la stabilité des effectifs et le recrutement.

Sur la question du RER B, deux syndicalistes, Samy Charifi, CGT cheminots Paris Est et Hervé Souprayen de CGT Paris Nord, ont apporté leur expertise et leurs points de vue sur les conséquences de ces dysfonctionnements en matière d’emploi ainsi que sur les conditions de travail des cheminots avec la difficulté pour de nombreux salariés de se rendre à leur lieu de travail, tout comme Marc Pauli, directeur adjoint du Théâtre Louis Aragon a évoqué les répercutions engendrées pour l'accès à la Culture.

Sur le secteur scolaire, des lycéens d’Hélène-Boucher de Léonard-de-Vinci ont également pris la parole. Ismael Sow, ancien président de la vie scolaire du lycée Léonard-De-Vinci a livré un témoignage sur le vécu des élèves. « La situation catastrophique de nos transports à un impact négatif sur les étudiants et les établissements parce que ceux-ci ne peuvent pas laisser la porte ouverte toute la journée pour les élèves retardataires. Certains élèves ratent parfois des cours ce qui accentue les inégalités entre les étudiants de notre territoire et ceux de Paris », déplore-t-il.

La directrice de l’IUT Paris VIII au Vieux-Pays, madame de Saint-Giniez, a renchéri : « Cette situation met en échec les étudiants qui viennent de Tremblay, de Villepinte mais aussi de toute la France. Ils sont pénalisés dès lors qu’ils ont un nombre de retard et d’absence trop important. Cela joue sur leurs moyennes. Pour nous, c’est un vrai dilemme, car les règles de ponctualité imposées par l’établissement ne sont pas tenables au regard de leur vécu », dit-elle un brin désabusé.

Une situation également vécue par les lycéens d’Hélène Boucher comme le souligne Alicia Dubia, présidente du conseil lycéen. « Les horaires de bus ne sont pas compatibles avec nos horaires d’ouverture et de sortie de cours. Cela nous pénalise dans notre scolarité », explique-t-elle avec inquiétude.

Rencontre publique

Un appel au ministre des Transports

Une usagère, participant à la réunion, a partagé son expérience : « Les retards récurrents et les perturbations sur le RER B impactent directement notre quotidien. Il est temps que des mesures concrètes soient prises pour améliorer la situation. » Un autre intervenant a souligné l'importance de la mobilisation citoyenne : « Cette réunion montre que les habitants sont prêts à s'investir pour faire entendre leur voix. C'est en unissant nos efforts que nous pourrons obtenir des changements significatifs. »

Estelle Davoust, la conseillère municipale aux Mobilités actives et le sénateur Fabien Gay, ont conclu la réunion publique en invitant à la poursuite de la mobilisation tout en lançant un appel à la constitution d’un groupe d’animation citoyenne. Des rendez-vous ont également été pris entre Transdev et les établissements scolaires. Une demande a aussi été faite au ministère des transports pour qu’une délégation conduite par le maire François Asensi soit reçu dans les plus brefs délais. Avec l'engagement renforcé des participants à poursuivre la mobilisation citoyenne pour des transports plus efficaces et accessibles, les Tremblaysiens ont une fois de plus démontré leur volonté de s'impliquer activement dans les enjeux qui touchent leur quotidien et celui de leur territoire.