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Chère Tremblaysienne,
Cher Tremblaysien,
C’est avec une grande émotion que j’ai souhaité m’adresser directement à vous. Depuis 34 ans, j’ai l’honneur mais aussi le bonheur d’être votre maire et d’animer notre chère ville de Tremblay-en-France.
Ce mandat sera le dernier pour moi en tant que maire. C’est une décision mûrement réfléchie.
Je suis plusieurs fois grand-père et la vie est aussi une succession d’étapes que l’on doit pouvoir aborder avec humilité mais également avec la certitude du devoir accompli et l’apaisement d’être en accord avec soi-même.
Comme je m’y étais engagé auprès de ce cher Georges Prudhomme, mon prédécesseur, j’ai exercé la fonction que vous m’avez confiée en républicain, dans l’écoute et le respect de toutes les sensibilités de notre ville.
C’est avec cette boussole que j’ai pu contribuer à faire de Tremblay une ville agréable, où chacune et chacun, quel que soit son âge, quelle que soit sa condition sociale peut trouver les moyens d’y grandir, d’y vivre dignement et d’avoir cet attachement si particulier que nous avons tous à notre ville.
Notre commune a su bâtir un cadre de vie agréable et des services aux habitants que beaucoup nous envient. Une ville qui a su éviter le destin des villes-dortoirs dans lequel tombent trop souvent les villes de grande banlieue.
Pour cela, j’ai développé très largement les services publics pour nos enfants, nos jeunes, nos anciens, tout comme nos équipements culturels, sportifs, de vacances et de loisirs, de santé ou encore nos espaces verts et nos parcs. Et je veux ici remercier l’ensemble des personnels communaux sans qui rien ne serait possible.
J’ai également mis au cœur de mon action la valorisation de l’engagement associatif et citoyen afin que notre ville se construise ensemble au quotidien.
J’ai toujours veillé à obtenir les moyens d’une vie digne qui permette à tous de s’épanouir, de fonder une famille, de vivre paisiblement. J’ai combattu chaque discrimination sociale et territoriale dont nous pouvons être victimes.
Ainsi, j’ai la conviction que notre ville a avancé, forte des réalisations et des luttes que nous avons menées ensemble.
Nous y défendons bien nos valeurs de solidarité, d’entraide, d’attention les uns envers les autres. Et cela, malgré un contexte où la société, la planète vont de plus en plus mal, où les décisions nationales injustes réduisent chaque jour un peu plus les moyens et les pouvoirs des maires.
Je vous le dis aussi car j’ai eu l’honneur d’être votre député pendant 36 ans. J’ai pu m’opposer aux mauvaises décisions avec la fierté d’y faire entendre votre voix et d’y défendre nos valeurs communes de liberté, d’égalité et de fraternité.
Mon honneur est aussi d’avoir porté et obtenu que le mot « Race » soit retiré de l’ensemble de la législation française, tout comme d’avoir fait voter à la majorité de l’Assemblée nationale et du Sénat le texte demandant la reconnaissance par la France de l’État de Palestine.
À chaque instant, à votre écoute, je donne le meilleur de moi-même pour notre ville.
Bien sûr, tout n’est pas parfait, cela reste œuvre humaine. Mais le lien de proximité que nous avons su tisser ensemble est celui, je le crois, d’une vraie complicité par-delà les insatisfactions que vous pouvez légitimement exprimer.
Vous me connaissez, j’ai toujours pris mes responsabilités et partagé mes convictions sur le passé, le présent et l’avenir.
C’est encore le cas aujourd’hui où je sais nécessaire de passer le témoin pour notre ville, comme mes prédécesseurs l’ont fait avant moi.
L’année prochaine, vous aurez à réélire votre municipalité. Je m’y engagerai donc, comme votre élu, mais à une autre place que celle de maire.
Dans ma vie, la cohérence entre ce que l’on dit et ce que l’on fait a toujours été une ligne de conduite.
Aussi, je tiens bien évidemment à ce que cette transition, ce passage de témoin, ne soit pas l’objet de stériles luttes politiciennes, ni d’ambitions personnelles toujours loin de l’intérêt général. Notre ville mérite le meilleur. Je suis persuadé que vous éviterez le piège de la division et des belles promesses sans lendemain.
Notre ville doit rester rassemblée.
Nous avons besoin de stabilité dans ce monde instable, besoin d’une ville qui protège et avance. Il est nécessaire que soient confortés les choix et les orientations que vous m’avez demandés de mettre en œuvre pendant toutes ces années.
Tremblay doit continuer d’être Tremblay.
Je sais que Virginie De Carvalho a les qualités pour être demain votre maire.
Elle le fera avec compétence et passion, à votre écoute en étant la garante des orientations et valeurs auxquelles je suis très attaché.
Nous aurons bien sûr l’occasion de discuter de tout cela dans les semaines et mois qui viennent d’autant que j’assumerai jusqu’au bout mon mandat actuel de maire.
Je vous redis mon plus profond attachement à notre ville qui sait être si belle, si humaine, si solidaire et ma plus haute estime pour chacune et chacun d’entre vous.
Tremblay-en-France mérite qu’on lui donne du temps et du cœur.
