L’avenir devant lui

Brian Ndama gardera un souvenir ému de la semaine qu’il a passée l’an dernier au sein de Tremblay Magazine, dans le cadre de son stage de découverte de la classe de troisième. « J’ai pu observer le fonctionnement du journal, découvrir des métiers, parler avec des journalistes et les accompagner sur des reportages. J’aspirais alors à devenir journaliste. C’était la profession de ma grand-mère, en République démocratique du Congo. Elle avait connu la période coloniale, elle m’en a parlé, on échangeait énormément ensemble », confie Brian. 

Puis il reconnaît s’être ensuite remis en question et avoir réfléchi. Exit le journalisme finalement ! L’adolescent, qui revendique « un profil littéraire », se verrait bien dans les sciences politiques, le droit ou la philosophie. C’est un gros bosseur. Didier, son papa, le confirme : « Parfois, il faut l’appeler et lui dire de faire une pause, car il travaille vraiment beaucoup ! » Sa seule distraction, dit-il, c’est la lecture. « J’aime lire, un peu de tout. Je suis aussi la politique, je me suis intéressé aux élections américaines. J’ai besoin de lire, d’analyser et de comprendre. J’écoute la radio et regarde les chaînes d’information également. Rire et Chansons pour les blagues et RMC pour le sport », souligne l’habitant du Vert-Galant.

Cela a permis de favoriser des rencontres et de sensibiliser chacun à la protection de l’environnement.

Fan de football

Le jeune homme est fan de football, surtout du PSG et du Real Madrid, dont il regarde les matchs avec son père. Il est déjà allé deux fois au Parc des Princes et possède une connaissance encyclopédique du foot, pouvant citer des joueurs comme Michel Platini ou Raymond Kopa. « J’ai joué au foot de mes six ans à mes quinze ans. J’ai aussi pratiqué le handball et le judo. Mais j’ai arrêté pour me concentrer sur mes études », explique celui qui lit en ce moment une biographie de Zinedine Zidane. 

Tout l’intéresse, puisqu’il a également dévoré récemment le magazine de la CFDT qui célébrait les soixante ans de la confédération syndicale. Et bien sûr, il ne manque aucun numéro du Tremblay Magazine. « C’est moi qui vais à chaque fois le chercher dans la boîte aux lettres », précise Brian, qui s’est plongé dans la lecture d’un ouvrage intitulé Les 48 lois du pouvoir, de Robert Green. Un ouvrage de développement personnel américain qui se classe dans le top des ventes Amazon France depuis deux ans. Avec ses deux millions d’exemplaires vendus dans le monde, c’est surtout un carton sur les réseaux, et notamment sur TikTok. « On y donne des conseils pour amplifier son pouvoir », fait valoir le lycéen, actuellement scolarisé en classe de seconde à Léonard-de-Vinci. 

Impliqué pour sa ville 

Brian aime en outre s’impliquer dans des aventures collectives. Il avait ainsi proposé un projet dans le cadre du budget participatif de la Ville. Son idée : initier un ramassage de déchets dans son quartier. « J’étais très heureux que mon projet soit retenu ! L’événement a eu lieu en octobre dernier. Cela a permis de créer du lien social. Tout le monde a mis la main à la pâte et les participants ont été récompensés, avec des places de cinéma notamment », raconte le Tremblaysien. Il se félicite que toutes les générations se soient mélangées ce jour-là. Tout s’est fini par un repas à l’espace Ambroise-Croizat. 

« Cela a vraiment permis de favoriser des rencontres. Et bien sûr de sensibiliser chacun à la protection de l’environnement. Nous ferons le bilan de l’initiative lors du prochain conseil de quartier, auquel il m’arrive parfois de prendre part. Nous verrons alors si nous reconduisons l’expérience », détaille Brian, qui s’est récemment inscrit à l’aide aux devoirs, dispensée chaque jour au Bureau Information jeunesse (BIJ). 

Celui qui ne joue jamais aux jeux vidéos projette d’aller voir le dernier documentaire de François Ruffin intitulé Au boulot ! qui met en scène la rencontre entre l’avocate parisienne et chroniqueuse Sarah Saldmann et des personnes en situation de précarité. « François Ruffin sera présent au Jacques-Tati. J’aimerais bien lui serrer la main et prendre une photo avec lui », assure le lycéen.