Dans un contexte de dépenses contraintes dû à l’inflation et aux politiques d’austérités du gouvernement, la municipalité traduit à nouveau sa volonté de maintenir un service public de haute qualité et d'autre part de soutenir le pouvoir d'achat des Tremblaysiens par une stabilité des prix des services publics. Le budget de la ville en matière de dépenses de fonctionnement s’élève à près de 131 millions d’euros, soit 3,5 millions de plus qu’en 2023 (+2, 82%). Comme l’an dernier, la commune doit encore faire face à des dépenses liées à l’inflation. « Malgré une certaine baisse, le coût des fluides (facture d’électricité par exemple) reste élevé par rapport au budget 2022, soit plus de 1, 9 millions d’euros », précise-t-on du côté de la direction des Finances.
Des augmentations sont également à noter sur le coût de la prestation de Tables Communes (+10 %) et les primes d’assurances (+80 %). L’auto-financement, c’est-à-dire l’épargne brute, s’établira cette année à 6, 80 millions d’euros (contre 8, 8 millions d’euros en 2023).
Malgré ce niveau de dépenses contraintes, la municipalité s’engage à maintenir son soutien au tissu associatif et aux plus fragiles. La politique de solidarité est ainsi renforcée avec notamment une hausse de la subvention au CCAS, (+ 8, 95%), soit une enveloppe globale de 2, 08 millions d’euros.
15 millions pour les nouvelles écoles
Grâce à une bonne gestion des finances communales, la Ville va poursuivre le développement de services nécessaires à la population, que ce soit dans des équipements municipaux ou le développement durable. De ce fait, le financement des investissements est en hausse pour atteindre plus de 30 millions d’euros. L’encours de la dette reste malgré tout raisonnable, avec 136 € par habitant.
Car cette année, les chantiers liés aux nouveaux établissements scolaires (sur les sites des écoles Honoré-de-Balzac et le secteur Fernand-Noël) ont démarré : 15 millions vont être consacrés dans le domaine scolaire (voir encadré).
Les autres dépenses d’investissement sont principalement prévus dans :
Quel est le principal poste de dépense d’investissement de ce budget 2024 ?
- le domaine de la voirie (réfection de voirie et des trottoirs, entretien de l’éclairage public) pour 5 millions d’euros
- le renouvellement urbain (acquisition foncière) pour 1, 2 millions d’euros
- l’entretien régulier du patrimoine immobilier et de la voirie pour 3,4 millions d’euros
- les équipements des services (750 000 euros), la vidéo protection (500 000 euros) et le réseau informatique (328 000 euros).
« Nous entamons la phase concrète de réalisation de nos projets »
Trois questions à Virginie De Carvalho, adjointe au maire déléguée aux Finances
Pourquoi, le contexte général est-il défavorable aux collectivités territoriales ?
Parce que les lois de décentralisation ont réduit notre autonomie financière, nous laissant dépendre des compensations figées de l'État. Concrètement, à Tremblay, nous ne recevons plus de Dotation globale de fonctionnement depuis plusieurs années. De plus, l'État sollicite désormais les collectivités pour résorber sa propre dette, accentuant notre contrainte budgétaire. Nos seules marges de manœuvre résident dans nos dernières sources de financements que sont la facturation des services et la taxe foncière. Sur notre ville, les recettes de la taxe foncière sont supportées aux deux tiers par les entreprises.
Quel est le principal poste de dépense d’investissement de ce budget 2024 ?
L’investissement dans le domaine scolaire représente une part significative de nos investissements de près de 60% avec 15 millions d'euros consacrés. Nous entamons la phase concrète de nos projets, notamment la sortie de terre des écoles du Vert-Galant sur le site Fernand-Noël et aux Cottages, puis suivra au Bois-Saint-Denis l’extension de l’école Suzanne Buisson requalifiant la salle Dossisard. Parallèlement, nous maintenons nos investissements dans d’autres domaines pour toujours plus améliorer la qualité de vie de nos habitants, telles que les rénovations thermiques, la transition écologique et la création de cours dans les écoles. Ces investissements sont nécessaires, mais nos ressources propres ne suffisent plus à les autofinancer. Nous devrons recourir à un emprunt d'environ 9 millions d'euros, bien moins que le coût des nouvelles écoles reflétant une gestion responsable.
Malgré les dépenses contraintes par l’inflation et le désengagement de l’État, la fiscalité reste stable. Pourquoi ?
Même si la fiscalité est désormais la seule marge manœuvre des communes, cette année encore, pour soutenir le pouvoir d’achat des familles face à l’inflation tout en maintenant des services publics de qualité pour nos habitants, nous faisons le choix de ne pas l’augmenter. Nous comptons sur la présence croissante et le dynamisme des entreprises sur la zone d’activités AeroliansParis pour maintenir nos recettes. Nous anticipons également des rentrées supplémentaires grâce aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris et à la taxe de séjour, générée par les visiteurs qui séjourneront dans les hôtels de la zone aéroportuaire. Malgré le recours à l'emprunt, notre situation financière demeure saine et notre gestion responsable. Elle nous permet d’afficher une dette de très loin inférieure à celle d'autres villes de même envergure, tout en le remboursant dans des délais courts.