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Dans le studio de danse Matisse, les regards oscillent entre curiosité et appréhension. Pour la majorité des enfants de l’élémentaire Eugène-Varlin, c’est une première. « Les enfants à l’école ne sont pas inscrits à la danse. Il y en a deux ou trois qui sont au Conservatoire, mais la grande majorité n’a jamais pratiqué », explique Laura Pellegrino, professeure de danse classique et contemporaine à L’Odéon Conservatoire. 

En cinq séances, les danseurs en herbe découvrent les bases du mouvement, du rythme et de l’espace, avec des exercices pensés pour être accessibles et attractifs. L’une des particularités de ce nouveau PEAC est la mixité du public. « Comme dans les écoles, le public est mixte, on peut sensibiliser plus de garçons, ce qui est rarement le cas en danse. D’ailleurs, au début, ils étaient effrayés, mais dès la deuxième séance, ils étaient ravis ! » ajoute-t-elle tout sourire. 

Deux écoles ont participé à cette aventure : l’école élémentaire Varlin avec une classe de CE1 et l’école maternelle Langevin avec deux classes de grande section. Tandis que les élémentaires s’initiaient à la danse depuis mi-novembre, les maternelles ont conclu leur parcours par une restitution le 13 février. 

Place à l’imaginaire 

Dès le début du cours, Laura Pellegrino guide les élèves : « Comment faut-il mettre les pieds ? » demande-t-elle. « Les pieds serrés ! » répondent en chœur les enfants. Les consignes prennent vie à travers des images évocatrices : « Le gâteau, on va le mettre au four et il va grandir », ou encore : « C’est la dernière danse, pensez que vous êtes dans l’eau, parce que vous êtes des sirènes. » Les enfants réagissent avec enthousiasme. « Le mouvement de la sirène est celui que je préfère », confie Ibtissem, élève de CE1. Son camarade Abdoulaye renchérit : « C’est génial. J’apprends beaucoup de figures. La danse, ce n’est pas que pour les filles mais aussi pour les garçons. » 

Pour Laura Pellegrino, l’expérience diffère du Conservatoire : « Dans ce PEAC, c’est une découverte. Il faut laisser place à l’imaginaire. Pour capter l’attention des élèves, j’utilise des histoires. Ils ne savent faire que très vite, donc il faut les aider à changer de vitesse. » La complicité entre l’enseignante et les maîtresses permet d’impliquer tout le monde. « Dans les PEAC, on s’amuse beaucoup et on est là pour faire plaisir aux enfants. Il n’y a pas la notion de résultats », conclut-elle. Un apprentissage en douceur qui ouvre des perspectives aux nouveaux danseurs.