La grange aux dîmes
© Jean-Pierre Degas - Ville de Tremblay-en-France
Les terres de Tremblay, dont une bonne partie est sous l'autorité de l'Abbaye de Saint-Denis, ont lourdement été taxées. Aussi la grange est-elle devenue le symbole de l'oppression fiscale exercée par le clergé et la noblesse sur les paysans durant le Moyen Âge et l'Ancien Régime. Pendant la Révolution, en 1794, la population du village, défiant ce caractère symbolique, y tient un banquet civique. L'immense charpente de la grange est soutenue par de grands poteaux de chêne reposant pour certains sur des chapiteaux gothiques réemployés à cet usage. Les murs latéraux sont en moellon enduit de plâtre, cantonnés de contreforts en pierre de taille. En avant-corps, le porche élancé abrite la porte charretière. La pureté de son architecture issue de la qualité des volumes et de leur articulation ainsi que de l'équilibre des proportions fait de cette grange un édifice remarquable et d'une grande harmonie.