Rue de Lorraine
Déplacez le curseur rouge pour voir l'évolution
Sur la photographie prise au début des années 1930, on peut admirer, sur la gauche, une devanture de boutique (toujours visible au 70 rue de Lorraine), plutôt originale, aux lignes « Art déco », qui rappellent l’architecture de la gare du Vert-Galant *. A l’arrière, un pavillon classique de l’époque, avec une toiture à deux pans. La « Maison Marcel – Alimentation générale », épicerie et débit de boissons, tenue par Marcel Gallo, puis sa fille Jeanne jusqu’à la fin des années 1930, offre notamment les « Bières Pépère » ou encore les « Cafés Gilbert ». Tenu par Brice Wagener jusque dans des années 1960, le commerce est repris par Marcelle Bucheron avec une nouvelle enseigne « Maison Oheix-Bucheron ». Après la cessation d’activité en 1970, la devanture n’est pas modifiée, mais l’enseigne repeinte. Le côté droit de la rue n’est pas encore construit ; c’est pourquoi, à l’arrière plan, on aperçoit la façade de la Quincaillerie Begaud (également visible de nos jours au 49 avenue Pasteur), reconnaissable à ses décorations murales de forme rectangulaire et son toit incliné à droite, perpendiculaire à la maison principale.
A la fin des années 1920, au numéro 34 de cette rue, à l’angle de l’avenue du Vert-Galant (aujourd’hui avenue Roger-Salengro) vivent Rose Cordani, originaire de Bettola, en Italie et ses enfants, Louis, Auguste et Marie Zanassi. Durant la Seconde Guerre mondiale, Louis, l’aîné, disparaît en mai 1944, probablement dans le camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne ; son frère cadet, Auguste, soldat au 11e Régiment du Génie, meurt des suites d’une maladie contractée lors de sa détention en mars 1943 à Ebelsbach, en Allemagne.
Au numéro 77, habitent durant quelques années, Antonio Heppe, son épouse Léa Tonelli et leur fille aînée Lola. Natif de Bilbao, en Espagne, Antonio s’engage en 1939 dans le 2e Régiment de Marche des Volontaires Etrangers. Il est fait prisonnier et détenu au camp de prisonniers de guerre de Sandbostel, en Allemagne. Déporté, en mars 1941, comme plusieurs milliers d’autres Républicains espagnols, au camp de concentration de Gusen, en Autriche, Antonio y meurt deux années plus tard.
Informations annexes au site
Situer
Rue de Lorraine
Adresse: 70 Rue de Lorraine
93290 Tremblay-en-France