Sécurité
Police : le maire demande des renforts
Publié le

© Ville de Tremblay-en-France
Le maire de Tremblay, François Asensi, s’inquiète des effectifs de police nationale dans la circonscription. À tel point qu’il a envoyé un courrier au Premier ministre, fin mai, suite à la publication du rapport de la mission d’évaluation de l’action de l’État en Seine-Saint-Denis.
Une lettre qu’il a rendue publique début juin. Il y dresse un bilan alarmant, notamment en matière de sécurité : « J’estime que seul un doublement des effectifs de police sera à même de rétablir la confiance des habitants dans les institutions républicaines. En effet, la Seine-Saint-Denis est le département qui affiche encore une fois le taux de criminalité le plus important en France métropolitaine en 2017. Paradoxalement, c’est également le département de métropole où le manque d’effectifs et de moyens de police sont les plus criants. »
Le maire fait l’amer constat que : « cette véritable rupture d’égalité est le fruit de 10 ans de coupes budgétaires et de 50 ans de relégation de la part de l’État. » Il met en avant des chiffres connus : « La création de 2 000 postes de policiers sur tout le territoire depuis 2012, n’aura pas permis d’enrayer les conséquences des quelques 12 000 postes supprimés dans la police nationale depuis 2008. Pour le département, cela représente 100 postes de policiers perdus depuis 2012. »
Et s’insurge sur l’inéquation des effectifs des forces de l’ordre avec le niveau de la délinquance locale : « Il est inacceptable que le de la Seine-Saint-Denis doive faire face à trois fois plus d’homicides par habitant et de trafic de cannabis, deux fois plus de violences volontaires et de dégradations d’équipements publics que les Hauts-de-Seine. »
Alors que dans le même temps, un tiers des postes sont vacants dans chaque commissariat. Ainsi, en 2017 : « il manquait toujours 13 fonctionnaires de police judiciaire. » En résumé, conclut l’édile : « Si les communes doivent apporter leur pierre à l’édifice qu’est la sécurité, elles ne peuvent cependant pas se substituer à l’État dans ses fonctions régaliennes. »
Écrire un commentaire