Karaté
La force côté zen
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© Ville de Tremblay-en-France
Serge Serfati c’est un peu le Claude Onesta ou le Didier Deschamps du karaté Gojuryu. Maître 8e dan, expert fédéral et autorité morale de sa discipline, pas question de passer à côté d’un stage animé par ses soins lorsqu’on est un amateur éclairé d’arts martiaux. Sur l’initiative du Karaté club de Tremblay et du comité départemental de la FFK, le professeur est venu dispenser ses techniques de karaté défense le 19 janvier au dojo des Cottages. Une nouvelle fois le club a proposé la crème du meilleur aux karatékas présents.
Cette recherche d’excellence est sa marque de fabrique. « En toute circonstance nous nous efforçons de bien faire les choses, par respect pour notre sport et parce notre image en dépend », assure Henri Biancardini, président et professeur de karaté. En un demi-siècle d’existence le club s’est forgé une réputation flatteuse dans les dojos.
Sur le tatami, près de cent karatékas dont une quarantaine d’enfants et 15% de public féminin. Ici s’enseigne le karaté traditionnel qui plonge ses racines dans l’île d’Okinawa au Japon, mais est originaire de la Chine du sud. Le style Goju-ryu reflète les caractéristiques de cette école qui réunit la force et la souplesse dans une recherche d’efficacité maximum. « Le Goju-ryu est très porté sur la fluidité des déplacements. Nous apprenons et pratiquons des enchaînements défense/contre-attaques tout en maîtrisant la force des impacts », détaille le président.
Les combats sont des corps à corps qui se déroulent dans les conditions quasi grandeur nature avec des techniques de coups de pieds, de poings, de coude, de genou, de main, des blocages, des balayages, des projections… Une autre signature de ce style est l’utilisation, la gestion et le placement de la respiration, comme au taïchi. « Chez nous chacun vient comme il est. Notre karaté s’adapte à la personne et non l’inverse », poursuit le dirigeant du KCT.
À partir de 4 ans…
Le club accueille les débutants dès l’âge de 4 ans. Le doyen au KCT a 67 ans. Ils et elles sont enseignants, étudiants, chauffeurs routiers, peintre en bâtiment, techniciens à la RATP… Traditionnel mais vivant avec son temps, le KCT propose également des cours de body karaté (sans contact) à partir de 14 ans. Une autre place est accordée au Kobudo qui manie exclusivement les armes blanches.
Comptez sur les trois professeurs diplômés pour enseigner le Goju-ryu avec rigueur et efficacité, préparer les combattants aux compétitions de kata ces figures imposées qu’il faut reproduire à la perfection devant un jury. « Notre vocation est de former des jeunes pour en faire des gens bien dans la vie, respectueux des valeurs de respect et de solidarité de notre sport ». Le club est ancré solidement dans son environnement. « Nous sommes au service des Tremblaysiens et de notre ville ».
Vincent, qui a entamé sa troisième saison au sein du club, est lui devenu un mordu : « J’ai démarré ici à 55 ans attiré par la créativité de cette école de la tradition, l’entretien de ma forme, et aussi par la dimension de self défense », explique cette ceinture rouge. Vétérinaire dans le civil, il enfile le kimono trois fois par semaine. Pour rien au monde, il n’aurait zappé le stage du 19 janvier.
Auteur : Frédéric Lombard
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